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Face à cette maladie, tous les pays ne sont pas égaux. Elle reste majoritairement un problème des nations développées. Parmi les Etats où l'obésité a le plus gagné de terrain figure ainsi les Etats-Unis (un adulte sur trois aujourd'hui), l'Australie (proportion à peine moindre) et le Royaume-Uni (un adulte sur quatre).
Cependant, les pays en développement ou émergents sont de plus en plus concernés. Selon les chercheurs, plus de la moitié des 700 millions d’obèses dans le monde vivent dans dix pays seulement, que l’on a répertorié dans l’ordre croissant en fonction du nombre d’obèses : l’Indonésie, le Pakistan, le l’Allemagne, l’Egypte, le Mexique, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et enfin les Etats-Unis.
L’obésité se distingue également à travers les âges et selon le sexe. Ainsi, près de 25% des jeunes touchés se trouvent dans les pays développés en 2013.
De plus, l’obésité augmente aussi vite chez les jeunes filles que chez les jeunes garçons, avec respectivement 23% chez les filles et 24% chez les garçons, comme le montre le tableau ci-dessous. "Dans les nations développées, près d'un enfant ou d'un adolescent sur quatre, garçon ou fille, est obèse ou en surpoids", précise Le Monde. Dans celles en développement, c'est désormais le cas de près d'un jeune sur huit, pour les deux sexes."
Le milieu social est un facteur jouant un rôle aussi important que la situation géographique, l’âge ou le sexe. En effet, l’obésité ne touche pas équitablement les différentes catégories sociales. Ainsi, on retrouve selon une étude (ObEpi) environ deux fois plus d’obèses chez les artisans, agriculteurs, ouvriers et employés que chez les cadres ou professions intellectuelles supérieures en 2012 (avec respectivement un taux d’environ 17% pour les classes sociales les moins favorisées contre 9% chez les cadres supérieurs). On peut se rendre compte de ce facteur à l’aide du graphique ci-dessous, représentant le taux d’obésité en fonction de la catégorie sociale.
Le revenu est donc un facteur éminent, ce qui explique que près d’un adulte sur deux (48,4%) atteint de cette maladie vit avec des revenus inférieurs à 1200 euros par mois alors que seulement 7% d’entre eux vivent avec un revenu supérieur à 5000 euros par mois, comme le démontre le graphique suivant :
Les catégories sociales défavorisées sont donc contraintes à raisonner en fonction de leur budget et non pas en fonction de la qualité des aliments. Un faible niveau d’éducation et un revenu fragile favorisent donc considérablement le développement de l’obésité. Cette maladie étant un phénomène de société, elle se révèle être au cœur des discussions, au sein des états comme des populations elles-mêmes.